Lors de mes séances de coaching, les gens me disent parfois qu’ils ressentent une profonde tristesse qu’ils cachent pour ne montrer que le bon côté. Il est important de travailler cette notion de tristesse lors de séances de coaching. Cette tristesse a un impact sur la relation avec ses collègues et les équipes au travail.

L’essentiel dans le management est de ne pas mentir et d’abord de ne pas se mentir.

Ne pas se mentir sur la vie, sur nous-même, sur ce qui nous procure du plaisir au travail.

N’est philosophe que celui qui préfère une vraie tristesse à une fausse joie.

Tant que nous désirons ce qui nous manque, il est exclu que nous soyons épanouis dans notre travail.

Désirons donc ce qui ne nous manque pas.

Je me questionne sur la notion de « plaisir ». Certaines personnes incluent dans le mot plaisir une « contrainte » un « devoir » et cela demande beaucoup d’énergie. « Je l’ai fait pour te faire plaisir, mais je n’en avait pas envie.

Il est possible de faire plaisir tout en éprouvant un réel plaisir d’échange et une profonde envie de partager avec l’autre personne ce qu’il y a à faire, parce que nous désirons ce que nous faisons.

C’est ce que j’appelle le bonheur en acte, qui n’est pas autre chose que l’acte même comme bonheur. Désirer ce que l’on a, ce que l’on fait, ce qui est …

Est-ce que l’espérance est un désir ?

Cela va de soi que l’on ne peut pas espérer ce qu’on ne désire pas.

Toute espérance est un désir : mais tout désir n’est pas une espérance.

L’espérance peut être un désir qui porte sur l’avenir. Parce que l’avenir, le plus souvent, est inconnu.

L’espérance et la connaissance ne se rencontre jamais, en tout cas, ne portent jamais sur le même objet. On n’espère jamais ce que l’on sait ; on ne connaît pas ce qu’on espère.

Spinoza écrit dans l’Ethique : « Il n’y a pas d’espoir sans crainte, ni crainte sans espoir. »

 

Seul est heureux celui qui a perdu tout espoir : car l’espoir est la plus grande torture qui soit, et le désespoir le plus grand bonheur.

Parce que le désir n’est pas manque, le désir est puissance, puissance d’exister, puissance de jouir et de se réjouir.

Se réjouir de ce qui est, plutôt de ce qui n’est pas. André Comte-Sponville

 

En conclusion, je dirais simplement que le contraire d’espérer, ce n’est pas craindre, mais savoir, pouvoir et jouir. En un mot, ou plutôt en trois, le contraire d’espérer, c’est connaître, agir et aimer. C’est le seul bonheur qui ne soit pas manqué.

Non pas le désir de ce qu’on n’a pas, mais la connaissance de ce qui est, la volonté de ce qu’on peut, il s’agit d’apprendre à désirer ce qui dépend de nous.

 

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