L’émotion, est une notion floue et elle est difficilement définissable dans l’environnement du travail (Alvarado et al., 2002). Elle présente la particularité d’être particulière et propre à chaque individu (Picard, 2003). De ce fait, plusieurs définitions et rôles ont été donnés à l’émotion.

L’émotion : PRINCIPALES THEORIES

Déjà en 1879, Charles Darwin,  fondateur de la théorie de l’évolution, la définit comme cette faculté d’adaptation et de survie de l’organisme vivant. Il la voit comme innée, universelle et communicative. D’un point de vue comportemental, l’émotion est perçue comme un « motivateur », une entité qui influence le choix d’un individu en réponse à un stimulus externe ou interne. D’un point de vue socioculturel, les sentiments sont cette réponse donnée à une interaction avec nous-mêmes et/ou avec les autres. Une émotion existe à la fois dans la dimension personnelle et sociale de l’individu. Elle serait cette capacité d’adaptation et de changement, ce lien qui forme nos relations et nous met en interaction avec l’autre. De récentes études en neurobiologie ont démontré que les émotions sont un mélange de plusieurs facteurs biochimiques, socioculturels et neurologiques (O’Regan, 2003). Elles se traduisent par des réactions spécifiques : motrices (tonus musculaire, tremblements…), comportementales (incapacité de bouger, agitation, fuite, agression…), et physiologiques (pâleur, rougissement, accélération du pouls, palpitations, sensation de Malaise…). Elles seraient à la base de nos réactions physiologiques et comportementales.

Les émotions agissent sur nos comportements quotidiens, sur nos choix et nos perceptions. Elles rendent la communication plus efficace et lui confèrent avec un haut niveau d’impact. En outre, les émotions jouent un rôle clé dans tous processus d’apprentissage en agissant sur la capacité de mémorisation de l’apprenant, sur sa rétention de l’information et sur son attention (Alvarado, 2002). Lors de l’acquisition des connaissances, les émotions agissent à différents niveaux sur l’esprit humain. De récentes études ont démontré que les émotions et la cognition sont intimement liés (Adam et al., 2005 ; Chaffar et al., 2006 ; Ahn et al., 2005).

La théorie de William James & Carle Lange Choquart (1887)

Théorie des émotions (1884 -1885). Différenciation des émotions selon les modifications corporelles : à chaque émotions correspond telles modifications. La théorie de Cannon-Bard réfute cette théorie.

La théorie de Walter Cannon et Philip Bard (1929)

Dans cette théorie l’émotion est d’abord un phénomène cognitif. Nous ressentons l’émotion cérébralement avant d’en avoir les effets physiologiques et somatiques

La théorie de Stanley Schachter et Jérôme Singer(1975)

On interprète une émotion en fonction des conditions environnementales. Les individus interprètent l’activation viscérale en fonction des stimuli de la situation environnementale et de leur état cognitif.

Les théories dites des émotions de base  Paul Ekman (1982)
  • Joie
  • Tristesse
  • Dégoût
  • Peur
  • Colère
  • Surprise

NB : Les émotions secondaires sont des mélanges des émotions de base (exemple: la nostalgie). On parle aussi d’émotions mixtes pour nommer les émotions secondaires. Par exemple, la honte est une émotion mixte, à la base un mélange de peur et de colère (bloqué ou retournée contre soi).

Liste d’émotions secondaires  :coaching-formation-vannes-contactez-moi

  • la nostalgie ; l’amour ; la haine ; l’envie ;
  • la gratitude ; la rancune ; l’anticipation ; la confiance; l’embarras ;
  • la honte ;
  • la méfiance ;
  • l’humiliation ; le mépris ; l’approbation ; le dédain ;
  • la fierté ;
  • la sincérité ; la tromperie ; la culpabilité ; la mélancolie ;
  • le sentiment d’abandon ;
  • la passion.
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